Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

mercredi 28 octobre 2015

n° 1020 : Elser, un héros ordinaire

Elser, un héros ordinaire +++ (n° 16 531)

Le 28 octobre 2015, je suis allé voir le film "Elser, un héros ordinaire".

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce film attire l'attention sur un attentat contre Hitler et les dirigeants nazis organisé à Munich en septembre 1939 et qui est le dernier qui aurait pu -peut-être- d'éviter à l'Europe de basculer dans l'horreur. Cet attentat est intéressant car il a été organisé par un homme seul, non affilié à une organisation et avec ses propres moyens.

2°) Le film pose la question de la légitimité de la violence contre un gouvernement qui viole les droits les plus élémentaires. Il est intéressant de noter que le protagoniste est pacifiste.

3°) Le film est aussi intéressant car il montre les différentes palettes d'adhésion au régime nazi : deux personnages sont particulièrement intéressants : l'officier qui mène l'enquête et qui accepte le recours à la torture mais qui montre un certain respect pour Elser (cet officier en 1944 participera au complot mené par Hitler par Von Stauffenberg) et aussi la Secrétaire qui montre qu'au coeur même du dispositif nazi il pouvait encore y avoir des personnes compatissantes (même si cela ne débouchait sur rien).

4°) Le film est intéressant aussi concernant la façon dont l'encadrement de la vie quotidienne par les nazis se met en place progressivement dans les années 1930 avec l'exemple du village Wurtembergeois où vivait Elser.

5°) Le film insiste sur l'antagonisme entre les valeurs chrétiennes (pour lesquelles, malgré un caractère volage, Elser montre un grand respect) et celles du nazisme.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a des scènes de tortures affreuses. Du coup, je ne recommande pas le film à un jeune public ou à des personnes qui supportent mal la violence.

2°) Je trouve la scène qui montre l'exécution du militaire impliqué dans le complot Von Stauffenberg comme assez inutile par rapport au propos du film. (Sauf s'il s'agit de montrer que seul l'officier de la Gestapo reste lui droit dans ses bottes et ne fléchit jamais).

3°) Je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu un peu de mal avec l'acteur Christian Friedel. De même cette relation assez compliquée qu'il entretient avec une femme mariée à un type qui est un abruti total conduit un peu parfois à perdre le fil conducteur du récit. La violence conjugale est un autre thème qui rend encore plus pesante l'ambiance du film. 

Un film à voir donc mais qu'on n'a pas vraiment envie de revoir tout de suite. 

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