Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

vendredi 29 mars 2013

n° 879 : La Passion selon Saint-Jean au TCE

La Passion selon Saint-Jean au Théâtre des Champs Elysées ++++ (n° 15 588)

Le 27 mars 2013, je suis allé entendre la "Passion selon Saint-Jean" de Jean-Sébastien Bach au Théâtre des Champs Elysées

Ce que j'ai peu aimé :

1°) Je commence par ce que j'ai peu aimé car même si j'ai adoré cette soirée, il y a eu quelques bémols. J'avais vraiment préféré le concert de cette même passion à Pleyel en avril 2010 (voir mon article du 4 avril 2010). Le chef d'orchestre Stephen Layton était eu peu trop punchy à mon goût. Le choeur a très mal démarré (trop ambiance corps d'armée dans le premier refrain de "Herr, Unser Herr") et surtout un baryton-basse qui interprétait Jésus Neal Davies qui était en dessous de tout pour son interprétation du texte en allemand.

2°) Nicholas Mulroy, le ténor qui interprétait l'Evangéliste, était inégal. C'est dommage car c'est le rôle clé de cette oeuvre.

Ce que j'ai adoré :

1°) Le contre ténor Iestyn Davies est divin à pleurer. Son interprétation de "Es ist vollbracht" mon chant préféré de cette passion était sublimissime.

2°) Robert Davies (baryton basse) qui interprétait Pilate était très bien tout comme Julia Doyle, la soprano.

3°) Rien à redire sur l'orchestre qui était parfait (orchestra of the Age of Enlightenment)

dimanche 17 mars 2013

n° 878 : Natalia Gutman au TCE


Natalia Gutman au TCE +++ (n°15 576)

Le 17 mars 2013, je suis allé entendre à nouveau la viloncelliste Natalia Gutman au Théâtre des Champs Elysées.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'avais déjà entendu Natalia Gutman au théâtre des Champs Elysées en 2012. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé cette grande violoncelliste qui a interprêté trois suites de Bach. Ce concert devait être le prolongement du concert du 22 janvier 2012 (voir mon article du 26 janvier 2012).

2°) Ce qui est intéressant avec les matinales du TCE est que le placement est libre et donc en arrivant tôt cela permet d'avoir les sièges que l'on souhaite.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Par rapport à l'an dernier Natalia Gutman semblait un peu à côté de la plaque. Elle a commis plusieurs erreurs ce qui est surprenant quand on connaît la qualité de cette artiste. Cette faiblesse avait quelque chose de touchant mais cela a fini par être un peu déstabilisant.

2°) En raison de sa faiblesse, N. Gutman a interprété la suite n°2 (BW1008) à la place de la suite de la suite n°5. Or, elle avait déjà interprété la suite n°2 en janvier 2012 et beaucoup mieux à cette époque.

2°) Le public des matinales du TCE est parfois un peu insupportable...

jeudi 14 mars 2013

n° 877 : The Opium War

 
The Opium War +++I (n° 15 563)
 
Le 8 mars 2013, j'ai fini de lire le livre de Julia LOVELL, The Opium War, Picador, 2011.
 
Ce que j'ai aimé :
 
1°) L'ouvrage montre combien la 1ère Guerre de l'Opium de 1839 à 1842 a été un traumatisme pour la Chine qui a subi l'agression britannique très durement. En 2010, lors d'un déplacement  de David Cameron en Chine, cela a conduit les officiels chinois à demander à la délégation anglaise de retirer leur coquelicot (porté en souvenir de la 1ère GM) car il rappelait la fleur de l'opium.
 
2°) La première Guerre de l'opium de 1839 à 1842 et surtout le 2e guerre de l'opium de 1857 à 1860 ont été forgé par la volonté de politiciens britanniques qui n'avaient aucun scrupule à mentir. Palmerston est emblématique de cette attitude. Il fallait justifier la volonté d'obliger les Chinois à devoir accepter la drogue produite en Chine.
 
3°) Il est intéressant de voir combien les Chinois ont cherché dans leur propre camp des boucs émissaires pour expliquer l'incapacité à surmonter la dominiation occidentale.
 
4°) L'ouvrage rappelle qu'en 1839, le Royaume Uni a mené une désastreuve invasion de l'Afghanistan (16 500 soldats tués).
 
5°) La première Guerre de l'Opium a été une victoire écrasante du Royaume Uni : 69 morts britanniques pour 20 à 25 000 dans le camp chinois.
 
6°) Pendant la 2e guerre de l'Opium, le principal souci des dirigeants chinois était la révolte des Taïping.
 
7°) En 1854, la balance des paiements britanniques était encore déficitaire à l'égard de la Chine.
 
8°) En 1857, pour gagner les élections et se maintenir au poste de Premier Ministre, Palmerstone n'a pas hésité à inventé des mensonges concernant des meurtres perpétrés par le gouvernement chinois.
 
8°) La 2e guerre de l'Opium est une des premières guerre couverte par un photographe reporter : l'italien Félix Béato.
 
9°) Il est intéressant de lire page 269 que pour Karl Marx, le commerce de l'opium en Chine était beaucoup plus grave que le commerce des esclaves africains (dans un texte de septembre 1858).
 
10°) C'est après le traité de Pékin de 1860 que les Chinois ont été autorisés à émigrer.
 
11°) Pendant toute la 1ère moitié du XXe siècle, les Chinois ont été décrits dans l'opinion publique britannique comme des être fourbes, cruels et haineux envers les étrangers. Le thème du péril jaune. Jack London a écrit un livre dans lequel le monde en 1976 était dominé par la Chine.
 
12°) Sun Yat-Sen, le père de la République chinoise, était originaire de la région de Canton. Il s'était converti au christianisme.
 
13°) En 2009, Akmah ShaIk, citoyen britannique d'origine pakistanaise, a été exécuté après avoir été condamné pour trafic de drogue... La revanche de la guerre de l'Opium. Chaque année , 1 700 à 10 000 personnes sont condamnées à mort en Chine !
 
Ce que j'ai moins aimé :
 
1°) L'ouvrage est un peu laborieux. On se perd parfois dans des détails pas très importants.

mercredi 13 mars 2013

n° 876 : Week-end royal

Week-end Royal +++ (n° 15 572)

Le 12 mars 2013, je suis allé voir le film Week-end Royal

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce film nous fait découvrir une facette fort mal connu de la vie de F.D. Roosevelt. Malgré sa polio qui l'obligeait à se déplacer en  fauteuil roulant, celui-ci entretenait des relations intimes avec plusieurs femmes. "Humain trop humain"...

2°) La visite du jeune couple royal Georges VI et Elizabeth permet de comprendre comment les Etats-Unis et le Royaume Uni se sont préparés à être alliés dans la guerre.

3°) L'acteur qui joue FDR, Bill Murray est assez crédible.

4°) Le film a une dimension émouvante quand on voit comment le roi Georges VI a pris la mesure de sa fonction après l'abdication de son frère Edouard VIII.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce film nous montre l'Histoire par le tout petit bout de la lorgnette. Cela n'a rien de très palpitant.

2°) Les acteurs qui jouent le couple royal sont d'un aspect beaucoup trop différents de George VI et Elizabeth. J'ai eu du mal à les trouver crédibles.

mardi 12 mars 2013

n° 875 : Charles I de Christopher Hibbert

 
Charles I de Christopher HIBBERT ++I (n°15 571)

Le 27 février 2013, j'ai fini de lire le livre de Christopher HIBBERT, Charles I, Palgrave, 2007, 1ère édition, Weidenfeld and Nicolson, 1968.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre permet de mieux connaître ce roi au caractère très complexe qu'était Charles Ier qui a fini décapité en 1649. Comme pour Louis XVI, on retrouve un même mélange d'indécisions, de doutes et en même temps une certaine conception de sa charge et des ses responsabilités.

2°) Autre ressemblance avec Louis XVI, Charles Ier avait un frère aîné, Henri qui est décédé en 1612 à 18 ans... Charles Ier a vécu son enfance sans prévoir que ce serait lui qui hériterait.

3°) Après avoir lu ce livre, j'aurais un regard différent concernant le roi du Danemark Christian IV (qui a eu un des plus longs règnes de l'histoire danoise). Lors d'une visite en Grande-Bretagne en 1617, une description du livre montre le roi complètement saoûl tout comme sa femme. Beuverie à gogo (page 26).

4°) L'affection du roi Jacques Ier pour George Villiers est impressionnante tout comme les gratifications qu'il lui a accordé. Il a été le premier non membre de la famille royale (depuis le XVe siècle) à recevoir un titre de duc (Duc de Buckingham). Il semble que le duc de Buckingham était incroyablement BEAU : "astonishingly good-looking, irrestibly charming and glowingly virile" (page 29).

5°) Sir John Eliot a eu un parcours intéressant. Après avoir été un proche de George Villiers, il est devenu son ennemi résolu. Après l'assassinat de Buckingham, il a fini par être arrêté et il est mort en prison en 1632, devenant ainsi un des héros des adversaires de Charles Ier.

6°) L'histoire de Thomas Wentworth, devenu en janvier 1640 comte Strafford est révélatrice d'une certaine lâcheté de Charles Ier. Celui-ci a laissé un de ses plus fidèles ministres être jugé et condamné à mort par le Parlement. Le roi a signé l'ordre d'exécution.

7°) page 159, j'ai appris l'existence des "Adamites" qui pronaient le retour à l'innocence et estimaient qu'il fallait se mettre nu pour prier Dieu !

8°) La reine Henrietta-Maria (Henriette), fille de Henri IV et Marie de Médicis et femme de Charles Ier a quelque chose qui rappelle Marie-Antoinette. D'une grande légèreté dans les premières années de son mariage, elle est finalement devenue une femme aimante et loyale dans les épreuves avec une ténacité politique bien plus grande que son mari.

9°) Tout comme Louis XVI, Charles Ier montre un très grand courage pendant son procès et  le jour de son exécution (page 274). Il révèle alors une force de caractère qu'il aurait dû montrer beaucoup plus tôt !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le livre est très obscur en ce qui concerne des époques pourtant charnières. Par exemple la mort de Jacques Ier en 1625 et les conditions de l'avènement de Charles Ier sont très mal expliquées.

2°) L'ouvrage est très décevant en ce qui concerne l'analyse des mécanismes psychologiques qui conduisent à avoir telle ou telle attitude pendant la guerre civile. L'ouvrage est très descriptif et trop peu analytique.

3°) Ce livre donne envie d'en savoir plus sur Oliver Cromwell qui a été élu membre de la Chambre des Communes dès 1628 mais qui ne commence à jouer un rôle qu'à partir de 1642. Ce n'est qu'en juillet 1645 qu'il devient vraiment important en étant nommé Lieutenant général de l'armée du Parlement.