Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 30 janvier 2012

n° 792 : Le Maître ou le tournoi de Go de Y. Kawabata


Le Maître ou le tournoi de Go de Y. Kawabata +++I (n° 15 164)

Le 30 janvier 2012, j'ai fini de lire le livre de Yasunari KAWABATA, Le Maître ou le tournoi de Go, Livre de poche, (traduit du japonais par Sylvie Regnault-Gatier), 1988, réédition, 2010, 1ère édition en français, Albin Michel, 1975.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre nous plonge dans un univers fort étrange : une partie de Go qui s'est réellement déroulée sur plusieurs mois en 1938 entre Shusai ("le Maître") et son challenger Kitanu Minoru (appelé dans ce roman Okaté). Le suspens n'est pas de savoir qui va gagner (on l'apprend dès les premières pages), mais de décrire la tention entre les deux joueurs et les phases de la vie personnelle de chacun d'eux.

2°) Un passage laisse entendre que seul les Japonais ont l'esprit d'engagement et la volonté de vaincre qui permet de jouer au jeu de Go et de comprendre ce jeu.  (page 103 : "Chez un Japonais, on rencontre toujours un certain esprit de compétition"). Il y a un passage très condescendant sur un Américain pour qui perdre n'est pas un problème !

3°) Cet ouvrage de Kawabata est un très bel ouvrage sur la vieillesse et le délitement. Le Maître est mort moins de 2 ans après cette partie. En 1938, il était déjà très affaibli.

4°) Le livre nous replonge dans le Japon d'avant la défaite de 1945. Le poids du passé et de la Tradition est perceptible dans de nombreuses pages du livre.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je dois avouer qu'il y a des commentaires techniques sur le déroulement de la partie et la stratégie des joueurs que j'ai eu du mal à appréhender. Heureussement que les différentes étapes de la partie sont représentées sous forme graphique !

Sur Internet, j'ai trouvé un site où un internaute a reconstitué le déroulement de la partie. Je le conseille pour ceux qui voudraient lire ce livre. Voir le lien.

samedi 28 janvier 2012

n° 791 : L'art du Japon



L'art du Japon de Miyeko Murase ++++ (n° 15 162)

Le 27 janvier 2012, j'ai fini de lire le livre de Miyeko Murase, L'art du Japon, Livre de poche, 1996, 1ère édition en italien, 1992 (traduction de l'italien et de l'anglais par Pierre-Emmanuel DAUZAT).

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre de la collection Le livre de poche comporte une superbe iconographie qui permet d'illustrer les explications de l'auteur. Cela aide à comprendre les grandes phases de l'évolution artistique du Japon depuis le VIe siècle.

2°) Ce livre est donc une invitation au voyage puisqu'il consacre de longues pages à la description des temples, notamment ceux de Nara, de Kamakura et de Kyoto... Cela tombe plutôt bien !

3°) Ce livre m'a fait découvrir la très grande beauté des dessins à l'encre de l'époque Muromachi (1336-1573).

Ce que je regrette (malgré tout) :

1°) Ce livre s'arrête brutalement après une évocation rapide d'Hokusai et Hiroshige... Cela donne l'impression que l'art japonais n'a aucun intérêt depuis le milieu du XIXe siècle ce qui est fort surprenant. Imagine-t-on un livre sur l'art français qui s'arrêterait à l'époque de Napoléon III ?

2°) La fin du livre, notamment l'évocation de l'art Nanga au XVIIIe siècle est très peu illustrée contrairement au reste du livre.

vendredi 27 janvier 2012

n° 790 : Modern Japan


Modern Japan +++I (n° 15 161)

Le 24 janvier 2012, j'ai fini de relire le livre de Christopher GOTO-JONES, Modern Japan, Oxford University Press, 2009 (collection "A Very Short Introduction"). J'avais déjà lu ce livre il y a 3 ans (voir mon article du 17 août 2009 on verra que mon point de vue positif sur ce livre n'a pas changé)

Ce que j'ai aimé :

1°) Je continue à penser que c'est une des meilleures synthèses sur l'histoire du Japon depuis le XVIIe siècle. C'est à la fois clair, précis sans rentré dans des détails trop complexes.

2°) En relisant ce livre, j'ai trouvé que les pages consacrées au Japon d'après Guerre sont aussi très éclairantes sur l'histoire du Japon.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cela manque d'une petite chronologie.

2°) Quel dommage qu'il n'y ait pas au moins un survol de l'histoire du Japon pour les périodes antérieures.

jeudi 26 janvier 2012

n° 789 : Bach au violoncelle par Natalia Gutman

Bach au violoncelle par Natalia GUTMAN ++++ (n° 15 160)

Le 22 janvier 2012, je suis allé écouter Jean-Sébastien BACH au violoncelle interprété par Natalia GUTMAN : les suites pour violoncelle n°1, n°2 et n°3 (BW 1007, BW 1008, BW 1009) au théâtre des Champs Elysées.

Ce que j'ai adoré :

1°) Ce fut un moment magique, Natalia Gutman est une violoncelliste sidérante. Ces trois suites de Bach ont été pour moi un moment vraiment exceptionnel.

2°) C'est la première fois que j'aillais à une matinée du Théâtre des Champs Elysées (TCE). Le tarif est beaucoup moins cher que pour les soirées. Ce qui est amusant c'est que du coup le placement est libre. Il ne faut donc pas arriver dans le dernier. La rangée où j'étais dans l'orchestre était idéale.

dimanche 22 janvier 2012

n° 788 : Héliosse... Sechs Jahre alt !


Cela fait aujourd'hui 6 ans que j'ai publié mon 1er article. C'était comme aujourd'hui un dimanche puisque jusque fin février, l'année 2012 est un remake de l'année 2006.

Comme on peut le voir, j'ai publié sur Héliosse (devenu Héliosse II depuis mon passage chez blogger) 788 articles. Il est amusant de voir passer le temps car il m'arrive de retomber sur des articles écrits dont j'ai oublié une partie du contenu. Ce blog devient donc mon aide-mémoire. C'est pourquoi j'y suis de plus en plus attaché.

La fréquentation reste modeste par comparaison à d'autres blogs : 1 200 pages lues en moyenne par mois. C'est par exemple beaucoup moins que mon autre blog l'Indépendant du 4e. Cependant je garde pour Héliosse un attachement tout particulier qui fait que j'espère le faire durer encore fort longtemps !

A noter que depuis le passage à Héliosse II, je connais l'origine géographique des personnes qui viennent lire le blog. La France représente 73,9% des pages lues, devant les Etats Unis 4,7%, l'Allemagne 4,4%, la Belgique 2,9% et le Canada 2,1%. Je suis fort satisfait que l'Allemagne arrive en 3e position car ce n'est pas courant pour un blog francophone. Cela est certainement dû aux nombreux articles que je consacre à ce pays.

jeudi 19 janvier 2012

n° 787 : Mozart, Schumann et Schubert par Zhu Xiao Mei


Mozart, Schumann et Schubert par Zhu Xiao Mei +++ (n° 15 153)

Le 18 janvier 2012, je suis allé entendre Zhu Xiao Mei au théâtre des Champs Elysées.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est la 2e fois que j'ai la chance d'entendre cette pianiste chinoise qui est vraiment exceptionnellem. Son interprétation a un rythme, une puissance et une fluidité qui sont sidérantes.

2°) Musicalement, ce ne sont pas les compositeurs que je préfère (voir infra) mais il n'est quand même pas désagréable d'entendre Mozart. Dans la reprise, suite aux applaudissements du public, il y a eu quelques morceaux de Schumann qui sont agréables à entendre... surtout quand on vient de subir du Schubert dans la dernière partie.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je reste un baroqueux indécrottable. Les compositeurs romantiques me font moins vibrer. Le concert n'avait rien d'aussi exceptionnel que quand je suis allé entendre au même endroit Mme Zhu interpréter les variations Goldberg de Bach. (voir article du 13 mai 2010)

2°) Schubert finit par être casse-pied à entendre car le même air répété à foison cela finit par être pesant.

3°) La salle était remplie par une quantité de personnes qui étaient venues pour tousser et cracher leurs poumons. Je n'avais jamais connu une telle ambiance au TCE... Un effet de l'hiver ? ou bien était-ce l'âge moyen du public ? (je n'oserai l'écrire...)

lundi 16 janvier 2012

n° 786 : J. Edgar


J. Edgar +++I (N° 15 150)

Le 16 janvier 2012, je suis allé voir le film Edgar :


Ce que j'ai aimé :

1°) Comme souvent avec les films réalisés par Clint Eastwood, ce cinéaste nous surprend en abordant de manière sous-jacente un thème sur lequel on ne l'attendait pas forcément. Eastwood montre la complexité du personnage de Hoover dirigeant du FBI des années 1920 aux années 1960. Il montre à la fois comment cet homme était homosexuel et comment sans véritablement le cacher il a vécu une histoire d'amour avec son second : Clyde. Loin des clichés à la Brokeback Mountain, il montre que les liens qui les unissent ne relèvent pas forcément de ce qui se passe sous la ceinture mais que cela peut aussi être plus "cérébral". Un bel effort donc qui permet de ne pas tomber dans les différentes caricatures possibles.

2°) Le film montre le sens de l'Etat de Hoover. Ses "dossiers" sont mis au service de sa vision de la sécurité de l'Etat. Il n'admet pas que son travail soit utilisé à des finalités de petits intérêts politiques (ce que lui demande Nixon).

3°) Le film montre, s'il en était besoin, le caractère corruptible de la nature humaine puisque Hoover a des dossiers sur les plus grands personnages de l'époque : Mme Roosevelt, JFK, Martin Luther King. En même temps, il réussit à souder autour de lui des personnages à la fidélité indéfectible : Clyde et surout la secrétaire (Naomie Watts) qui est vraiment merveilleuse.

4°) L'acteur qui incarne Clyde, Armie Hammer, a vraiment une réelle classe. J'ai regardé sa bio, c'est le petit-fils d'un milliardaire et donc même s'il est acteur cela se sent dans son jeu. Il est amusant de cosntater qu'à la fin du film il a accepté d'autant se vieillir. Cela ne donne vraiment pas envie de prendre de l'âge !

5°) Le film est intéressant pour replonger dans certaines périodes évoquées dans le film : la peur des rouges au début des années 1920, la lutte contre les gangs dans les années 1930.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai toujours autant de mal à apprécier Leonardo Di Caprio. Je sais que je suis assez minoritaire mais je n'aime pas son jeu d'acteur et je ne le trouve pas toujours crédible ni dans Hoover jeune ni dans Hoover âgé. Ne pas apprécier l'acteur principal, cela rend l'ensemble du film difficile à apprécier.

2°) J'espérais voir une évocation de l'ensemble de l'Histoire des Etats Unis des années 1920 aux années 1960 et je pensais pouvoir conseiller le film à mes élèves. Or la trame chronologique du film n'est pas facile à suivre en raison des nombreux aller et retour dans le temps. De plus, il est étonnant que la 2nde Guerre mondiale et même le Maccarthysme ne soient pas évoqués. On passe directement de l'époque de l'élection de FDR au mandat de JFK.

3°) Le film ne montre peut-être pas assez les injustices commises par Hoover.

dimanche 15 janvier 2012

n° 785 : Swimmersguide.com

Swimmersguide.com ++++ (n° 15 149)

Je conseille vivement le site Swimmersguide.com. C'est le meilleur site sur Internet pour trouver des endroits où nager un peu partout dans le monde. Voici le lien : http://www.swimmersguide.com/

samedi 14 janvier 2012

n°784 : Histoire du Japon et des Japonais. Des origines à 1945

Histoire du Japon et des Japonais +++ (n° 15 148)

Le 12 janvier 2012, j'ai fini de relire le livre d'Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais, Seuil, 1992, 1ère édition, 1973, collection Point seuil La première édition du livre a paru en anglais en 1946 "Japan and present". J'avais déjà lu ce livre il y a une quinzaine d'années.

Ce que j'ai aimé :
1°) Ce livre reste à mon avis la meilleure synthèse sur l'Histoire du Japon des origines néolithiques jusqu'à 1945.

2°) L'ouvrage est accompagné de nombreuses cartes et schémas ce qui facilite la compréhension.

Ce que j'ai moins aimé :
1°) Ce livre a été écrit pour la 1ère fois en anglais juste après la 2nde Guerre mondiale. Je n'ai pas acheté la nouvelle édition mais c'est toujours celle qui est proposée par la collection Point Seuil. Il est dommage que cette collection ne cherche pas à propose un travail mis au point par un historien plus récent.

lundi 9 janvier 2012

n° 783 : L'art japonais


L'art japonais +++ (n°15 144)

Le 8 janvier 2012, j'ai fini de lire le livre dirigé par Henri Martin, L'art japonais, Flammarion, 1926.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre permet de faire un rapide survol de l'art au Japon en présentant le tout en moins de 70 pages. Un vrai exploit.

2°) Ce livre insiste sur la qualité et la spécificité des mouvement artistiques au Japon en insistant notamment sur l'importance des estampes.

3°) Pour un livre de cette époque, il y a vraiment de très belles reproductions d'oeuvres d'art japonaises.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il s'agit d'un ouvrage un peu ancien qui montre un point de vue d'Occidental et donc le livre est encore très influencé par l'Orientalisme. L'Art japonais est présenté comme un monolithe dont on ne voit pas la profondeur historique et surtout religieuse (le livre n'aborde pas l'importance du bouddhisme et du shintoisme)

lundi 2 janvier 2012

n° 782 : Les Thibault (Volume II)


Les Thibault +++ (n° 15 106)

Le 31 décembre 2011, j'ai fini de lire le volume II de Roger Martin Du Gard, Les Thibault II, La mort du Père, L'été 1914, Folio 2010, réédition 2003, 1ères éditions 1929 (La mort du Père), 1936 (L'été 1914)

Ce que j'ai aimé :
1°) On retrouve avec plaisir les personnages du volume 1.  C'est Jacques Thibault, le révolté, qui occupé une grande partie du récit.

2°) Le volume l'été 1914 a quelque chose qui rappelle La guerre de Troie n'aura pas lieu.

3°) La description de la mort du père est merveilleuse par son réalisme.

Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le volume L'été 1914 tourne parfois un peu trop à la démonstration politique et au récit historique. Par rapport au volume 1, on perd parfois l'intérêt romanesque. Ce qui est intéressant au fond c'est l'évolution des sentiments entre Jacques et Jenny.

2°) Dans l'été 1914, le récit est daté dans l'époque de la narration. On insiste par exemple beaucoup sur la place de Mussolini dans le mouvenemt socialiste au moment du déclenchement de la 1ère guerre mondiale. Or, en 1936, Mussolini vient d'attaquer quelques mois plus tôt l'Ethiopie.

3°) Les passages sur le milieu socialiste à Genève avant 1914 sont un peu longs.

Bref, j'ai vraiment préféré le tome 1 ! (voir article du 7 décembre 2011)