Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 10 novembre 2008

n° 511 : The First World War

The First World War: A Very Short Introduction

The First World War +++I (N°13 988)

Le 28 octobre 2008, j'ai fini de lire le livre de Michael HOWARD, The First World War, A very short introduction, Oxford University Press, 2007, 1ère édition, Oxford University Press, Inc, New York, 2002.

Ce que j'ai aimé :

1°) Comme souvent avec cette collection, ce livre permet de faire un survol très rapide d'une question que l'on croit bien connaître : la 1ère guerre mondiale.

2°) L'ouvrage explique bien l'affaiblissement démographique de la France au cours du XIXe siècle : en 1801, elle comptait 27 millions d'habitants alors que le Royaume Uni n'en comptait que 11 millions. En 1910, la population française s'élevait à 35 millions, mais celle du Royaume Uni était passé à... 40 millions ! (page 4)

3°) Je n'avais plus aucun souvenir du livre du polonais Ivan Bloch, La guerre future, 1899, dans lequel celui-ci annonçait que l'artillerie était devenue tellement puissante que dans la guerre toute offensive serait impossible : les canons bloqueraient immédiatement sur place les attaquants (page 17).

4°) Le livre nous rappelle un fait peu connu en France : Langemarck, un village où le 11 novembre 1914 un bataillon de jeunes soldats allemands a préféré mourir jusqu'au dernier plutôt que de reculer.

5°) Je ne savais pas qu'avant 1914, les Montbatten s'appelait les Battenberg (je savais certes que la famille royale de Hanovre avait pris le nom de Windsor et qu'en Russie Saint-Petersbourg avait été rebaptisée Pétrograd) (page 39).

6°) Une incongruité de l'anglais : le pronom utilisé pour l'Empire Ottoman (Ottoman Empire) est "She", un féminin qui doit évoquer "La sublime porte" en français (page 43).

7°) Au Royaume Uni, le Representation of thr People Act a fait passer le nombre d'électeurs de 7 millions à 21 millions (avec presque tous les hommes de plus de 21 ans et les femmes de plus de 30 ans). (page 59)

8°) Ce n'est qu'en mai 1916 que le gouvernement anglais a mis en place le Service militaire (qui concernait tous les hommes de 18 à 41 ans). (page 58)

9°) L'ouvrage insiste sur un front souvent méconnu en France, celui du Proche Orient. Par exemple, une date est très peu connue : la prise par les alliés de Jérusalem le 11 décembre 1917 qui était sous domination ottomane depuis tout juste 400 ans. (page 92)

10°) Je n'avais jamais entendu parler du "Parti de la Patrie" fondé par Ludendorf à l'été 1918 à l'initiative de Ludendorf. D'après l'auteur, ce parti populiste de droite, qui a compté très rapidement 1,25 millions d'adhérents et qui devait soutenir la poursuite de la guerre, est le modèle de ceux qui se multiplieront après la 1ère guerre mondiale (page 99).

11°) C'est à Cantigny dans l'Aisne que les premiers contingents américains ont fait leur baptême du feu le 28 mai 1918 (les Etats Unis étaient entrés en guerre en avril 1917) (page 104)

12°) Le 26 juillet est une date historique, c'est le jour où en 1918, Foch a lancé l'ordre d'attaque sur tous les fronts ce qui a conduit en quelques semaines à l'effondrement allemand (page 105).

13°) A Hamel, le 4 juillet 1918, les Britanniques ont pour la 1ère fois réussi a coordonné une attaque mêlant des blindés (les tanks nés en 1916) et l'infanterie. C'est le "jour noir" de l'armée allemande d'après Ludendorf (page 106).

14°) Une offensive très connue au Royaume Uni et complètement ignorée en France : Passchendaele menée par des troupes britanniques et des dominions (notamment des Canadiens) dans la région d'Ypres en Belgique entre fin juillet et novembre 1917. Bilan de cette boucherie inutile, 300 000 Britanniques tués et 260 000 dans le camp allemand. (page 88-90).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On se rend compte à quel point, la façon d'écrire l'Histoire est très centrée sur l'Histoire de chaque pays. Dans cet ouvrage, le Royaume Uni occupe une place centrale et la France est un peu marginalisée. Il serait vraiment utile que l'on se mette à écrire l'Histoire d'un point de vue européen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire